Michel Thiollière
" Saint-Étienne, une ville des horizons " (Libel)
« Si je me suis investi dans un premier temps dans la vie politique locale puis nationale par la suite, c'est tout simplement que j'avais des convictions et l'envie de changer ma ville… une ville qui souffrait et avait besoin de se transformer ».
L'action de Michel Thiollière pour transformer Saint-Étienne - dont il a été maire de 1994 à 2008 - et créer la Biennale puis la Cité du design a été reconnue en 2006 par les World Mayors'awards.
La chronique de Jacques Plaine
MICHEL THIOLLIÈRE
Saint-Étienne, Une ville, des horizons
Éditions Libel
Professeur d’anglais au lycée Honoré d’Urfé puis maire de
Saint-Étienne et sénateur de la Loire, Michel Thiollière est
aussi écrivain. Après ses engagements politiques locaux
il a pris d’autres responsabilités nationales et internatio
nales à découvrir dans cet ouvrage.
« Si je me suis investi dans un premier temps dans la vie poli
tique locale puis nationale par la suite, c’est tout simplement
que j’avais des convictions et l’envie de changer ma ville ».
Michel Thiollière raconte. Il raconte son histoire depuis qu’à
quatre ans, sur les épaules de son père, il a cru être invité à
voir Jeanne d’Arc place de l’Hôtel de Ville ou beaucoup plus
tard quand il a survolé la ville en hélicoptère avec Ricardo
Bofill. Il raconte le bombardement de Saint-Étienne vu par des
rescapés alors que, jeune maire de la ville il en célébrait l’anni
versaire devant l’école de Tardy, ou le dramatique accident du
camion fou dévalant la route du col de la République. Il nous
fait revivre ses études au Lycée Claude Fauriel avec un prof
d’allemand au thermomètre baladeur et l’incendie criminel de
l’Opéra, son année à Londres comme assistant à Highgate
School ainsi que l’inauguration de la nouvelle ligne de tram pedibus because grève à la STAS,
sa découverte de Jacques Chirac et sa rencontre avec l’architecte japonais Fumihiko Maki.
Tout ça non pas dans le désordre, mais au travers de textes qui entrecoupent le déroulé chrono
logique de son parcours, de réflexions qui précisent le sens de ses engagements et d’anecdotes
qui leur donnent de la chair, de la vie et une bonhomie qui aurait plu à Jean Guiton.
Dans des pages qu’il a voulues de couleur pour signifier leur importance, il déroule son parcours
d’élu de la République. De jeune adjoint de François Dubanchet devenu maire, puis sénateur,
président de la Métropole et vice-président du Conseil Régional, avec pour année référence
celle de 2001, celle « du grand chelem : Mairie, Métropole, Sénat ».
Passionné d’urbanisme et entouré d’architectes de renommée internationale, il va mettre en
place le socle du Saint-Étienne d’aujourd’hui et celui de demain. La communauté de communes
puis d’agglomération, le plan de circulation, la nouvelle ligne de tram, la réorganisation des quar
tiers de Manufrance et de Chateaucreux, la création de la Cité du Design et de la Biennale, la
fête de la ville, la construction du Zénith et de la Maison de l’emploi. Un ensemble qui lui vaudra
en 2006 d’être classé par les 100 000 votants du World Major Award parmi les meilleurs maires
du monde - le cinquième exactement - mais qui ne l’empêchera pas d’être battu deux ans plus
tard aux municipales de 2008.
« La reconnaissance a la mémoire courte » écrivit un jour Benjamin Constant.
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