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Gérard Michel Thermeau "Les fils de la navette"

Gérard Michel Thermeau "Les fils de la navette"

Un article rédigé par Jean-Claude Duverger - RCF Saint-Étienne, le 11 avril 2025 - Modifié le 11 avril 2025
A plus d'un titreGérard Michel Thermeau "Les fils de la navette"

Gérard Michel Thermeau
" Les fils de la navette " (Les Amis du Musée d'Art et d'Industrie)
De la Révolution à la Belle Époque, Saint-Étienne grandit au rythme des battements des métiers, les fabricants imposant leur marque au centre ville tandis que les passementiers occupaient les collines environnantes.
Le ruban fut ainsi le piédestal de la fortune pour de nombreux Stéphanois ambitieux, dont le succès devait peu au hasard mais beaucoup au génie commercial, au travail intensif et au goût pour la qualité.

 

 Gérard Michel Thermeau "Les fils de la navette" Gérard Michel Thermeau "Les fils de la navette"

La chronique de Jacques Plaine

GÉRARD-MICHEL THERMEAU
Les fils de la navette
Les Amis du Musée d’Art et d’Industrie
Gérard-Michel Thermeau, docteur en histoire et 
président d’honneur d’Histoire et Patrimoine, est 
l’auteur de nombreux ouvrages sur Saint-Étienne et sa 
région.
Saint-Étienne, ville du charbon et de la soie, de hauts
fourneaux et de bistanclaques, n’est pas le mariage de la 
carpe et du lapin mais celui de Venus et de Vulcain. Car la 
main qui caresse les fils de la navette a besoin d’une autre 
main, celle du mécanicien qui, d’invention en découverte, 
aura su adapter son métier (à tisser) aux caprices de la 
mode. 
« Dans cette ville enfumée, peuplée de noirs forgerons, où 
l’on entend partout siffler la lime et retentir le marteau, où 
tout rappelle les forges de Vulcain, il est singulier de trouver 
des ateliers consacrés aux grâces et à l’ornement de la 
beauté ; on pourrait dire qu’en rapprochant les attributs de 
Vulcain et ceux de Vénus, on a semblé réunir ces deux 
époux si peu faits l’un pour l’autre ».
Gérard Thermeau raconte la Fabrique et les fabricants, les fabricants et le commis de barre, 
le commis de barre et les passementiers, l’âge d’or du ruban stéphanois sous la 
Restauration et la Monarchie de Juillet, la concurrence avec les villes des bords du Rhin et 
celles du bout du monde, puis les conflits, les grèves, les émeutes, le drapeau noir. 
Gérard Thermeau raconte aussi, là-haut sur les collines, les ateliers aux fenêtres de 
cathédrale, la journée d’une famille de passementiers - « la femme fait le ménage et les 
bobines, la jeune fille ourdit, dévide, appareille ou échantillonne, le mari et le fils barrent » - 
l’arrivée de la vapeur puis celle du moteur électrique, les journées qui n’en finissent pas 
« c’est à minuit que commence le commerce dans cette ville » écrivait Jules Janin, enfin 
l’heure du choix entre l’atelier et l’usine « Les passementiers qui voient, à juste titre, dans 
l’usine, la mort de leur univers et la disparition de leur emploi », ces usines, semblables aux 
autres en ville, mais « usines-couvent » dans les campagnes - avec chapelle - et un dortoir 
pour les jeunes ouvrières.
Enfin il nous présente les hommes qui furent « les fils de la navette » avec leurs joies, leurs peines et leurs ambitions : les Prud’hommes, le Tribunal et la Chambre de Commerce, la Mairie aussi, avec l’espoir pour les plus ambitieux de voir leur nom gravé sur une plaque de rue.

 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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